La foule, dense à proximité des grandes portes, donnait déjà de quoi se faire déjà une idée de l’importance géopolitique et marchande de cette cité perchée sur trois collines. A l’approche de celle-ci aucun doute n’était permis : il s’agissait là d’un lieu d’importance, loin des petites auberges qu’il était possible de croiser ça et là sur la route. En portant son regard vers le Nord, il était impossible de passer à côté de l’impressionnant dôme soutenu par de hautes murailles noircies. Si l’on s’aventurait à regarder au sud, c’est la magnificence d’une bâtisse ornée de sept tours de cristal qui marquait l’esprit. Entre ces deux monuments, sur la troisième colline, se dressait un bâtiment encore plus imposant que les deux autres, lui aussi orné de sept tours, plus trapues. Mais ce qui frappait le voyageur, encore plus que la masse de l’édifice, c’était sa couleur rouge, caractéristique du grès rosâtre qui fut utilisé pour sa construction.
Quelques gardes étaient postés, silencieux, près des portes qui desservaient l’entrée de la ville, personne ne semblait d’ailleurs y prêter la moindre attention, tout le monde étant occupé à vaquer à ses propres occupations. J’entrepris donc de découvrir la ville à mon rythme, en flânant. Les rues étaient tantôt si étroites qu’il était impossible d’y passer de front, tantôt larges et ombragées. Certaines propres et ordonnées tandis que d’autres présentaient un amoncellement de divers bâtiments tels des entrepôts et des greniers, qui donnaient l’impression d’être entassés les uns sur les autres. Alors que je poursuivais ma route, ne faisant pas attention, je fus stoppé net par une collision avec un garde massif que je n’avais pas remarqué. Le choc fut tel que l'œuf à ma ceinture s’en détacha et tomba. En moins de temps qu’il faut pour le dire, je fus conduit, sous bonne escorte, au palais pour “répondre de mes crimes”. J’ignorais alors ce qui m’était reproché, mais j’imaginais assez aisément que cela avait plus à voir avec l’œuf de dragon, que mon compagnon non désiré gardait sous le bras, qu’avec le fait d’avoir heurté accidentellement un garde en patrouille…
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Après avoir été mené de ruelles en ruelles, puis de couloirs en couloirs nous arrivâmes dans une vaste salle au fond de laquelle se trouvait, surplombant l’assistance, un gigantesque trône. En m’approchant je réalisai qu’il était constitué d’épées hérissées, visiblement fondues entre elles. Assis sur ce siège à l’aspect inconfortable, un homme donnait audience. Les sujets du royaume défilaient exprimant leur doléance ou se soumettant au jugement de leur suzerain. Alors que j’assistais à ce ballet, mon sinistre guide s'avança, s’inclina devant le Roi, puis se lança dans le récit de notre rencontre. Le bougre eut tout de même le toupet de me présenter comme un voleur en tendant mon œuf à son seigneur. Celui-ci l’examina avec attention, puis, après quelques instants, fit signe à l’un de ses conseillers. L’homme arborant une main ouvragée sur la poitrine, se pencha alors vers lui pour recevoir à l’oreille ses instructions. Sans plus de commentaire, on me conduisit de nouveau vers une destination inconnue.
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L’attente fut longue, je tâchais de m’occuper en faisant les cent pas ou en regardant de temps à autres par la fenêtre l’agitation de la ville en contrebas. La pièce dans laquelle je me trouvais était agréable. Assez richement décorée, elle disposait d’un bureau sombre positionné en son centre. Un peu plus loin, un petit couloir semblait desservir une chambre. Je compris alors qu’il s’agissait d’un espace réservé à de potentiels invités de marque, bien que j’ignorais alors pourquoi je fut conduit en cet endroit.
Alors que le soleil amorçait sa phase descendante, des pas se firent entendre, rapidement suivis de l’ouverture de la porte. Dans son encadrement se tenait Jaehaerys 1er, le Roi auquel on m’avait présenté quelques instants plus tôt. Soucieux de me départir de l’image de voleur dont m’avait affublé le lourdaud à armure, je m’inclinai, et commençai à livrer ma version des faits. Le Roi m'interrompit d’une main levée et me tendit mon œuf me faisant comprendre qu’il n’y avait aucune méprise de son côté. Ce fut l’occasion pour nous d’entamer une discussion passionnante au sujet des dragons. Nous décidâmes de poursuivre en nous dirigeant vers Fossedragon, mon hôte ayant dans l’idée de m’y faire rencontrer les maîtres dragonniers. Lorsque nous passâmes la porte du Donjon Rouge, la nuit était tombée.
Invité à rester quelques jours supplémentaires, j’en profitai pour continuer mon exploration de la ville et de ses alentours, mais aussi pour échanger avec différents artisans y professant. Chaque soir, une fois mes pérégrinations terminées, le Roi et son épouse Alysanne, me firent l’honneur de venir me rendre visite ou de me convier dans leurs appartements pour m’y conter les hauts faits de leurs ancêtres. Des moments forts agréables qui rendirent mon départ d’autant plus difficile. Quand ce temps fut arrivé, mes hôtes me firent la délicate intention de m’offrir quelques fragments d’acier valyrien, persuadés que je saurais en faire bon usage.
De ces fragments et d’autres ingrédients récoltés sur Westeros naquirent 5 oeufs de dragons, marqués par l’esthétique particulière du Trône et nommés en l’honneur de Jaehaerys, Alysanne et leurs ancêtres Aegon, Viesenya et Rhaenys.
Cette collection est composée de 4 oeufs de taille moyenne et d'un oeuf plus imposant.
La mise à jour de la boutique aura lieu le 5 novembre à 21h.
